Depuis sa désindexation du dollar américain, la valeur de l’or, soutenue par l'inflation, a vu son prix multiplié par près de 15. Le prix de l’once d’or ayant atteint un record de près de 2000$ en 2011, avant de chuter, puis de stagner depuis 2016 aux alentours des 1200$.
Hormis les taux d’intérêts, l’or comme tout autre actif financier est régi par la loi de l’offre et de la demande. Les chiffres du World Gold Council indiquent que la demande de l’or est principalement tirée par l’industrie du luxe, la technologie, les marchés financiers et les banques centrales.
Les tendances du cours de l’or sont généralement à contre-courant de celles des autres actifs financiers. Bien que cette matière première ait longtemps servi de référence au système monétaire américain, le dollar est aujourd’hui plutôt inversement corrélé au prix de l’or. En effet, en fonction du cycle dans lequel se trouve l'économie, les acteurs du marché se tournent naturellement vers la valeur considérée la plus forte pour maximiser leur rentabilité. "L'état de santé" du dollar a ainsi une forte incidence sur le cours du métal jaune.
Chaque jour, à 10h30 a lieu le fixing d’ouverture du cours de l’or à Londres, puis à 15h a alors lieu le fixing de clôture. Cette dernière heure est donc particulièrement suivie par les Traders car le prix arrêté à cette occasion et exprimé en dollars sert alors de référence mondiale aux intervenants du marché de l’or. Ce processus historique s’effectue depuis mars 2015 de façon numérique avec la mise en place de la London Market Bullion Association. Alors que le fixing était établi de façon relativement opaque entre quatre grandes banques (Société Générale, Barclays, Banque Scotia, et HSBC), ce processus est aujourd’hui établi de façon plus transparente.